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vendredi 3 mai 2013

Qui a tué l'idiot ? - Nicolas Dumontheuil




Lucien Lurette, acteur plus ou moins raté vient chercher l'inspiration dans un petit village de province. À peine arrivé aux abords de la bourgade, il croise un homme seulement vêtu d'une casquette et d'autres montant des vaches, voulant tuer le premier car il est atteint de « remordingue ». Mais Lucien n'est qu'au début de ses surprises., car dans la bourgade dans laquelle il arrive sévit un serial killer qui vient de faire sa 32ème victime. Devant faire face à une moralité et une logique absolument improbable, notre héros va se retrouver dans des situations qui le dépassent complètement. Mais après avoir été soupçonné d'être le meurtrier Lucien va doucement glisser dans l'irrationalité du village.


Qui a tué l'idiot est un one shot de Nicolas Dumontheuil d'une maîtrise graphique et scénaristique impressionnante. Chaque situation dans laquelle il amène son personnage de Lucien est plus loufoque que la précédente. Mais si les idées et les situations sont intrinsèquement drôles et foutraques, elles le sont doublement en prenant à contre pied notre rationalité. Dans ce village les habitants sont constamment dans la réaction instinctive plutôt que dans la réflexion, en témoigne le procès de Lucien ou l'argumentation de l'attaque et de la défense est d'un foutraque hilarant. L'auteur parodie les caractères les plus stupides de notre société en les poussant à leur paroxysme, nous offrant ainsi une bd pleine d'humour et d'esprit récompensée par l'Alph'art du meilleur album français soit le prix de la meilleure BD à Angoulême en 1997 et le grand prix du festival de Sierre.

Kévin M

Dessinateur/Scénariste : Nicolas Dumontheuil
Edition : Casterman
One shot : 19€ l'unité
Première parution chez Casterman en 1996

jeudi 14 mars 2013

Les aventures de Rabbi Harvey - Steve Sheinkin

Rabbi Harvey aura parcouru plusieurs villages avant d’en trouver un dont les habitants semblent s'intéresser à lui.
Le problème c’est qu’il attire également l’intention du shérif d’Elk Spring qui ne semble pas disposé à le laisser devenir rabbin officiel du patelin. C’est au cours d’une joute d’énigmes que Rabbi se démarque par sa logique et son intelligence au point de chasser le shérif même pour prendre sa place. Le poste idéal lorsque l’on souhaite mettre à profit toute ses leçons de vie pour que la justice et l’ordre règnent.
Cela tombe bien, les criminels fourmillent dans le coin.


Infaillible et plein de ressource, Rabbi Harvey est en quelque sorte le super héros du judaïsme.
Talmud en main, il n’hésite jamais à redresser les torts avec son éloquence comme arme suprême. Un divertissement aux graphismes faussement naïfs qui égale les batailles les plus épiques au point de susciter le suspense et l’admiration chez un lecteur déjà hilare.
Dans ce premier tome, Steve Sheinkin articule son récit autour de 9 aventures tirées d’histoires populaires juives dont les origines figurent d’ailleurs dans l’index du roman graphique pour satisfaire les plus curieux.


Olivia.

Scénario & dessins : Steve Sheinkin
Éditeur : Yodea
Série (en trois tomes) : 14.80 € pour le premier volume et 16.30 € pour les deux suivants
1er volume paru le 10/05/2008

mercredi 6 mars 2013

D.R. et Quinch : Délinquants cosmiques - Alan Moore & Alan Davis


Mettez de côté n’importe quelle théorie de l’évolution.
Darwin, Lamarck, Weismann, ils avaient tous tort.
Seuls deux extraterrestres qui répondent aux noms de D.R. et Quinch sont dans le vrai car ils étaient là tout ce temps, de l’arrivée de l’espèce humaine à aujourd’hui.
On peut même avouer qu’ils sont en quelques sortes responsables de notre présence sur Terre. Sacré bazooka thermonucléaire.
Quoi qu’il en soit, ils sont plutôt fiers de nous. En même temps, on ne tombe pas sur des cobayes aussi divertissants et réactifs dans n’importe quel coin de la galaxie. Il n’y a qu’à voir la réaction d’Isaac Newton lorsqu’ils lui ont lancé une pomme en pleine tête pour s’en rendre pleinement compte.  
Bien sur, leur vie ne se résume pas qu’à çà, ce serait ignorer leur perpétuel road trip inter-galactique digne de n’importe quelle épopée spatiale, l’abus de violence et la trivialité en plus.

Nous nous devons assurément de remercier Alan Moore pour avoir rétabli la vérité grâce à ce témoignage hilarant quelque peu différent d’un V. Pour Vendetta ou d’un Watchmen mais somme toute formidable. Un assortiment de récits complètement jubilatoires mis en valeur par un Alan Davis (Captain Britain, Justice League of America : Le Clou) soucieux de rendre hommage aux titres de s-f des années 70-80.
De quoi susciter une relecture de Tank Girl (notez la ressemblance graphique) ou dépoussiérer ses vieux numéros de Metal Hurlant. 


Olivia.
Scénario : Alan Moore
Dessins : Alan Davis
Éditeur : Soleil
One shot : 20 €
Paru le 23/02/2012

samedi 23 février 2013

L’accablante apathie des dimanches à Rosbif - Gilles Larher & Sébastien Vassant

Il aime par dessus tout se tenir là, sur scène. Debout face à une foule réceptive et hilare. Le sentiment de réussite que suscite chaque représentation le conforte dans l’idée qu’il a choisi la bonne voie du haut de ses 40 ans.
Pourtant, il ne lui reste que quelques mois à vivre. Un sursis durant lequel il va devoir continuer à mener son quotidien avec cette foutue épée de Damocles au dessus du crane.

Alors que d’autres artistes auraient aussitôt fait leurs adieux aux feux des projecteurs, Brice Fourrastier entrevoit de son coté l’opportunité de réaliser un ultime spectacle. Assurément le plus mémorable. Il y compte bien.
La mort en sera justement le thème principal. Tant pis qu’il s’agit d’un sujet brûlant voire tabou, son cynisme et lui n’ont pas peur. 

Le lecteur non plus, d'ailleurs, car il suffit de feuilleter quelques pages de cette bd pour se rendre compte que les motivations de l’auteur ne relèvent pas du pathos. Parsemée de mille et une réflexions humoristiques, elle offre également un point de vue assez philosophique sur la vie et les maladies funestes.   
Le genre qui fait relativiser et maintient le sourire jusqu’à la fin même lorsque la tragédie guette.

On ressent clairement l’hommage fait à Pierre Desproges à travers le scénario de Gilles Larher (La Voix des Hommes qui se mirent) et le dessin de Sébastien Vassant (Frères d'ombre). Difficile de ne pas faire le rapprochement quand il est question d’humour noir ou de “public chéri”. 

Quoi qu’il en soit, L’accablante apathie des dimanches à rosbif est de ces récits qui soulignent judicieusement l’importance de “vivre heureux en attendant la mort”.

 
Olivia.

Scénario : Gilles Larher
Dessins : Sébastien Vassant
Éditeur : Futurpolis
One shot : 25.40 €
Paru le 07/02/2008

mercredi 13 février 2013

La ligue des gentlemen extraordinaires - Alan Moore & Kevin O'Neill

Capitaine Némo, Alan Quatermain, l’Homme Invisible, Dr. Jeckyll ou encore Mina Harker.
Tant de personnages littéraires issus du XIXe qui n’ont jamais cessé de bercer l’imaginaire collectif.
Un imaginaire empreint d’aventures fantastiques, de science-fiction, de récits horrifiques et d'histoires héroïques propulsés depuis longtemps au rang des grands classiques du genre.
Le type de patrimoine culturel qui, pour le meilleur et souvent le pire, ne cesse d’inspirer  et alimente toutes sortes de réécritures, à l’écran comme à la scène ou bien sur papier.
Nous nous entendons au sein de la librairie pour affirmer que cette oeuvre d’Alan Moore (Watchmen, From Hell) relève de ce qu’il y a de meilleur.
Ne serait-ce que pour avoir accepté le pari de ne pas se contenter d’un personnage sinon d’embrasser l’univers de l’ensemble des héros sus-cités pour marquer d’emblée des points en originalité.
 
En résulte conséquemment un récit toujours ancré dans le XIXe siècle d’une grande richesse en matière de références, d’ambiances et de rebondissements. Une aventure articulée autour de quêtes magnifiées par les aptitudes ou faiblesses de chaque protagoniste, de la toxicomanie de Quatermain à l’austérité de Némo en passant par l’instabilité de Jeckyll.
Comme à son habitude, Moore a su s’entourer sur le plan graphique avec la participation de Kevin O’Neill (Marshal Law), artiste plus méconnu en France mais néanmoins admiré pour avoir conféré à ce comics une esthétique propre à l’époque Victorienne et l’ère industrielle qu'elle suppose.


Olivia.

Scénario : Alan Moore
Dessins : Kevin O'Neill
Éditeur : Delcourt
Série terminée : 35.5 €
Dernière parution en intégrale le 09/01/13

vendredi 25 janvier 2013

Le manifeste du mâle dominant (les aventures de Jérome Moucherot) – François Boucq


Vous n'êtes pas sans connaître cet homme que l'on surnomme communément « Le grand Fauve » ?
Si ?
Voilà donc une affaire que nous devons résoudre.
Voyez vous, ce n'est pas n'importe qui Jérome Moucherot. Léonard de Vinci dit même de lui qu'il est au dessus de la pyramide de l'évolution. Sans doute grâce à la bravoure dont il fait preuve lorsqu'il se trouve en pleine jungle, confronté aux hordes de danseuses du Lido, à l'hippoposexualité et autres hommes en surpoids qui se prétendent serpents venimeux . Les imposteurs.
C'est une évidence, bien que toujours fidèle à sa femme la Moucherotte (talentueuse chasseuse du monde du discount), ce « tigre du Bengale » est un véritable mâle dominant .



Voilà plus de douze ans qu'aucun nouvel opus de Jêrome Moucherot n'était paru.
C'est à l'occasion de la réédition des albums chez Lombard que Francois Boucq a estimé bon de le faire sortir de sa jungle pour le plus grand bonheur des lecteurs.
Le manifeste du mâle dominant s'articule comme une analyse hilarante (et parfaitement accessible aux néophytes) de cet admirable personnage. Or, il y a énormément d'informations à tirer de ce monde dont l'absurdité peut aisément faire songer aux Deux du Balcon de Francis Masse.
L'éloquent dessinateur de Bouncer et de Janitor nous propose à nouveau un univers intelligemment pensé et dont la richesse des illustrations n'est plus à démontrer.

Olivia.


Scénario & dessins : François Boucq
Éditeur : Lombard
Série de one shot (5 tomes) : 12 € ou 14.45 €
Rééditée le 04/10/12

vendredi 4 janvier 2013

Les Mauvaises Gens - Étienne Davodeau

8 mai 1945, une petite fille de 3 ans assiste à une scène de liesse au bourg d'un petit village des Mauges. Le pays est à reconstruire et la vie reprend son cours dans cette petite région agricole du Maine-et-Loire. À travers les récits croisés de Marie-Jo et Maurice, Étienne Davodeau dépeint les évolutions religieuses, sociales et politiques de la France en partant des années 50 jusqu'au soir de l'élection de François Mitterrand, le 10 mai 1981. Des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes de Botz en Mauges jusqu'aux luttes sociales nationales, les parents de l'auteur racontent leur vie engagée et militante dans un monde rural en mutation.


Étienne Davodeau nous offre ici un panorama à la fois détaillé et intimiste d'une période charnière du syndicalisme au 20ème siècle. La narration est d'une grande fluidité. On passe de planches d'interviews avec ses parents à des flash-back des événements, le tout servi par un dessin qui renforce le coté personnel de l'histoire. Car si le côté historique est très bien référencé, (notamment grâce aux documents archivés et aux témoignages des différents personnages), l’intérêt des Mauvaises Gens se trouve du côté des expériences vécues. Ce n'est pas l'Histoire qui utilise les personnages mais les personnages qui racontent l'Histoire à travers leurs souvenirs.

Cette bd reportage a remporté plusieurs récompenses : prix de la critique, prix du public, prix du scénario au festival d'Angoulême et prix France Info de la bande dessinée d'actualité et de reportage en 2006.

Kévin.


Scénario & Dessins : Étienne Davideau
Éditeur : Delcourt
One shot : 14.30 €
Paru le 24/08/05

jeudi 3 janvier 2013

John Constantine Hellblazer (Pêchés originels) - Jamie Delano

Il est difficile de connaître les réelles motivations de John Constantine.
Incarnation du cynisme issue de la classe ouvrière anglaise, ce dernier passe la majeure partie de son temps à traquer les forces maléfiques pour mieux les éradiquer, cigarette à la bouche. Le travail ne cesse d’ailleurs jamais dans cette Angleterre marquée par la politique Tchatcherienne et dont la population pactise désespérément avec le Diable pour satisfaire ses désirs au risque de mettre une malédiction en marche. Tout comme ce mal qui a rongé quelques malchanceux, contraints de manger sans discontinuer pour combler une faim insatiable et funeste.
Finalement, sous son attitude sarcastique, Constantine doit être l’un des seuls praticiens de l’occultisme à se soucier un tant soit peu de la direction que prend notre monde et il en a parfaitement conscience.
 
Célèbre personnage ayant vu le jour dans la reprise de Swamp Thing par Alan Moore, John Constantine revient dans ce comic regroupant les 9 épisodes qui composent la série Hellblazer.
Également connu pour sa collaboration sur des grands titres comme Dr & Quinch, Animal Man ou encore Crossed, Jamie Delano s’impose comme un digne successeur de M. Moore tant il préserve avec justesse ce subtil mélange d’horreur et d’humour noir inhérent à la série.
L’attitude désinvolte de Constantine face aux dangers environnants et autres travers de la société fascine au moins autant que l’univers dans lequel il évolue, point de rendez-vous de légendes urbaines, religions et autres croyances plus méconnues. Une multitude d’éléments propice aux créations surréalistes pour des illustrateurs tels que John Ridgway et Alfredo Alcala.

Olivia.


Scénario : Jamie Delano
Dessins : John Ridgway/Alfredo Alcala/Lovern  Kindrzierski
Éditeur : Vertigo (Panini)
Série terminée (en trois tomes) : 26.40 € l'unité
Paru le 13/02/08

samedi 1 décembre 2012

Fell : Snowtown - Warren Ellis & Ben Templesmith

Richard Fell.
C’est ainsi que se prénomme ce flic fraîchement débarqué à Snowtown.
Un type visiblement solide à l'expérience assurée qui ne semble pas facilement impressionnable.
C’est une bonne chose que la ténacité dans ce type de quartier.

Le genre qui renferme des criminels dans chaque ruelle sombre. Celui qui baigne encore dans d’anciennes superstitions et pousse certains habitants à s’entourer de fœtus morts au nom de la peur. Un endroit où la consommation de drogue amène les plus dérangés à démembrer les jolies fille avant de regarder la tv en compagnie de leur dépouille.
En somme, un assortiment parfait pour ébranler la résistance apparente d’un homme déjà tourmenté par ses propres démons.

 


Il suffit de feuilleter Fell pour avoir une idée de l’ambiance qu’il renferme.  
Gratifié du style graphique inimitable de Ben Templesmith (30 jours de Nuit, Silent Hill), ce dernier  comporte une palette de couleurs plutôt ternes, allant du bleu-gris au vert pâle, en passant par le sépia et le rouge (pour les scènes d’action).
Une esthétique en cohérence avec la rudesse du contenu, livré par Warren Ellis (Transmetropolitan, Planetary).
Soit un scénario impeccable où chaque chapitre comporte son affaire criminelle à traiter et creuse un peu plus la personnalité de chaque personnage pour mieux alimenter un fil rouge.

Deux grands noms du comics signent ici un polar à l’atmosphère on ne peut plus glauque qui plaira assurément aux curieux qui veulent savoir qui de la ville la plus insalubre ou de la volonté d’un homme peut triompher.

Olivia.

Scénario: Warren Ellis
Dessins : Ben Templesmith
Éditeur : Delcourt
One shot  :14.95 €
Paru le 05/09/07

samedi 20 octobre 2012

Incertain Silence - François Ayroles

Voici un titre de circonstance pour une histoire dont le héros ne prononce mot et aspire seulement à peindre en toute paisibilité.
Ce dernier (dont la roulotte semble indiquer qu'il s'appelle Joe) consacre effectivement son temps à arpenter la campagne en quête de paysages bucoliques et autres ruminants à immortaliser sur papier.
Pinceau en main, il savoure pleinement le calme et l'harmonie propre à ses instants.
Alors arrive Jim. Un prétendu poète qui parle (grossièrement) pour deux et rêve de tumulte citadin.

Non content de souhaiter vendre les peintures de Joe pour s'enrichir, le voilà qui l'embarque de force avec lui pour de nombreux périples.
Affligés de la naïveté de l'un et de la maladresse de l'autre, ces deux compères perdront tour à tour leurs biens, leur dignité et iront même jusqu'à compromettre leur propre vie.

Incertain Silence est l'exemple même du type d'œuvre qui rend nostalgique des comédies en noir et blanc des années 30-40, façon Laurel et Hardy.
L'auteur, Francois Ayroles (à ne pas confondre avec le papa de De Cape et de Crocs) s'amuse d'ailleurs à en reprendre les codes.
On retrouve à travers les pages un duo aux humeurs contrastées entraîné dans des aventures
rocambolesques et dont le lot de malheurs augmente progressivement pour l'amusement des lecteurs.
L'hommage (probable) est souligné par un dessin à l'encre de Chine et un certain nombre de plans cinématographiques.
Une ambiance qui n'est pas sans rappeler le plus récent Meteor Slim (de Frantz Duchazeau) où il était également question de destinées imprévues et autres rencontres marquantes sur fond humoristique.

Olivia



Scénario & dessins : François Ayroles
Éditeur : L'association
One shot  : 16.30 €
Paru le 01/10/02


mercredi 3 octobre 2012

Bêtes de Somme – Evan Dorkin & Jill Thompson

Bienvenue à Sommers Hill, petite banlieue américaine aux maisons alignées et autres jardins impeccables en accord parfait avec les stéréotypes.
L'endroit idéal pour concrétiser son propre « rêve américain » auréolé de l'obtention d'un canidé bien élevé.
Tous les chiens de ce quartier le sont après tout. Il se murmure même que ces derniers se regroupent secrètement entre eux pour mieux assurer la sécurité du quartier.
Peut être est-ce parce que des forces surnaturelles et obscures s'y déchaînent au point de provoquer l’éveil de zombies, la propagation de rats carnivores et diverses joyeusetés meurtrières.
Tant de menaces qui surpassent la simple surveillance des jardins mais contre lesquelles cette patrouille canine agira assurément.


Lauréat du prix Eisner de la meilleur série adolescente en 2010, Bête de Somme s'inscrit dans la lignée de ces comics difficiles à catégoriser avec ses allures de fables horrifiques.
On retrouve à travers les huit histoires que renferment ce recueil un véritable contraste entre la dureté du contenu et la douceur des aquarelles de Jill Thomson, le tout renforcé par le potentiel de sympathie dégagé par la naïveté de ces animaux. Un subtil mélange d'ingrédients qui ont également fait leur preuve avec We3 ou Pride of Baghdad.
Evan Dorkin nous livre avec Bête de Somme un mariage improbable entre les Fables de La Fontaine, le Club des cinq et les Contes de la Crypte.

Olivia.


Scénario : Evan Dorkin
Dessins : Jill Thompson
Éditeur : Delcourt
One shot  : 19.99 €
Paru le 06/06/12



mercredi 11 juillet 2012

Coq de combat - Izō Hashimoto & Akio Tanaka

Âgé de 16 ans, le jeune Ryô Narushima semble mener une vie parfaite.
Son éducation et ses bons résultats scolaires lui assurent déjà un avenir exemplaire, conforme aux attentes de sa famille.
Il est difficile de savoir ce qui a pu pousser cet enfant modèle à tuer ses parents à coup de couteaux, ce jour-là.
Ce qui est certain c’est que l’acte lui a valu un séjour en maison de correction pour les mineurs, un établissement malfamé où les jeunes attendent patiemment l’arrivée de leur majorité pour être libérés. Malheureusement la réputation de Ryô va rapidement faire le tour des cellules et générer diverses maltraitances, du viol au passage à tabac. Un contexte qui n’est pas propice à la guérison, lorsque l’on souffre psychologiquement.
L’intervention d’un expert en karaté nommé Kenji Kurokawa va changer la donne et lui offrir un moyen de se défendre face à l’hostilité de ses codétenus tout en assurant un meilleur avenir à sa sœur, obligée de se prostituer depuis le massacre. 


Initialement sorti en 2003 en France, Coq de Combat a rencontré quelques soucis de publication suite aux désaccords de ses créateurs concernant les droits d’auteur.
La série revient aujourd’hui aux éditions Delcourt afin de satisfaire la curiosité de ceux qui s’étaient arrêtés au tome 19 et d’attiser celle des nouveaux lecteurs, avec la parution des premiers volumes.
De quoi assurer une lecture passionnante compte tenu de la qualité du manga. La violence du scenario sert effectivement de prétexte pour mener une satire de la société moderne, le tout mis en valeur par un graphisme réaliste.
L’histoire conjugue divertissement grâce aux multiples péripéties qu'elle comporte et réflexion (sur le conditionnement familial et le système carcéral, dans ce premier tome).
Des bases on ne peut plus solides pour un seinen déjà plébiscité.

Olivia.

Scénario : Izō Hashimoto 
Dessins : Akio Tanaka
Éditeur : Delcourt
Série en cours (21 tomes parus) : 7.99 € l'unité
Première tome paru au éditions Delcourt le 11/04/2012

mercredi 27 juin 2012

L’Étranger - Albert Camus & José Munoz


En apprenant le décès de sa mère, Meursault n’a pas été attristé. Pas une larme ou une once de chagrin. Même durant l’enterrement.
Pour lui, ce type d’événements fait partie des aléas de la vie. Un de ceux qui gâchent votre weekend et vous force à visiter l’asile des vieillards de Marengo contre votre gré.
Meursault se complait dans sa routine, ou plutôt il n’a rien contre. Parfois une femme y fait une apparition et il accepte de l’épouser sans trop se poser de question.
D’autres fois il s’agit d’un voisin agacé qui demande conseille pour rompre avec sa maitresse. Pour peu que le frère de cette femme s'implique dangereusement à l'affaire, ces fois là s’avèrent nuisibles.
D’autant plus si Meursault tue ledit frère sans véritable motif, si ce n’est à cause du soleil d’Algérie.



On ne présente plus ce roman qui débute par “Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.”.
Œuvre fondamentale de Camus, L’Étranger fait partie de ces classiques de la littérature française que l’on prend plaisir à lire et surtout relire.
Les éditions Futuropolis/Gallimard et José Munoz sont bien conscients de cet enjeu. 
Aussi, se sont ils contenté de conserver le texte original et de le mettre en valeur par le dessinateur d’Alack Sinner.
Munoz propose dans cet album une cinquantaine d’illustrations en noir et blanc, aux traits proches de ceux d'Hugo Pratt ou de Breccia.
La magie opère entre le style de Munoz et la plume Camus et de cela résulte un roman graphique (au sens littéral) d’une grande beauté.

Olivia
 
Scénario : Albert Camus
Dessins : Jose Munoz
Éditeur : Futuropolis/Gallimard
One shot  : 22 €
Paru le 15/05/12


mercredi 20 juin 2012

Les brigades du temps : 1492, à l’ouest rien de nouveau ! - Kris & Duhamel

Nous sommes le 12 octobre 1492 et un célèbre navigateur vient de passer deux longs mois en mer dans l’espoir de découvrir les Indes. Son équipage et lui sont enfin arrivés mais ignorent encore que le sol qu’ils foulent est en fait celui de l’Amérique. Malheureusement, ils ne le sauront jamais puisque Christophe Colomb (fraichement débarqué) se prend une flèche en plein ventre avant d’arpenter quoi que ce soit. Un évènement qui décourage forcément les membres de l’expédition qui rebroussent alors chemin, direction l’Espagne.
Pendant ce temps dans l’espace, une civilisation futuriste s’affole quant à l’avenir des Hommes face à un tel bouleversement historique. Heureusement, gérer l’uchronie est pour eux habituel. Aussi ont-ils une équipe spéciale chargée d’assurer la pérennité de l’Histoire officielle. Deux « agents redresseurs » sont alors choisis pour faire en sorte que ce soit le Capitain Pinzon qui découvre l’Amérique à la place de feu Colomb. L’entreprise ne sera pas exemptes d’embuches dans la mesure où ce dernier s’est entre temps fait accuser d’Hérésie par l’inquisition, sans compter que Dagobert et Stuart (les agents sus-cités) ne sont pas franchement des as dans leur domaine entre le mal de mer de l’un et la brutalité apparente de l’autre.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtoHr1nxCc7nIUrMuAd9G3eXY1jTCC64_lQqJQmhEp4NISBNIMlk2oQawkNHvg0yhKAxtN2q7qpCXKhsEuExK8tJ1M2c58XcSp5qcs6bEAyUEcnmT0q4m9QUIwChuzEJcaG1kMz490vvph/s1600/Kris+St+Malo+2009+(2).JPGL’uchronie a souvent été traitée dans la littérature, les bandes-dessinées, les films ou encore les séries télévisées. Kris et Duhamel proposent avec ce nouveau titre un récit qui transcende le genre étant donné que certains personnages sont conscients d’une altération Historique.
La surprise est d’autant plus effective compte tenu du registre habituel du scénariste, auquel on doit notamment les excellents Notre mère la guerre et Un homme est mort. Sa qualité d’écriture reste d’ailleurs au rendez-vous dans cette science-fiction parfaitement maitrisée qui regorge de bonnes idées.
Enfin l’humour est nécessairement omniprésent dans un récit qui conjugue futur et Temps moderne, le décalage entre les deux civilisations est inévitable et engendre quelques situations cocasses.
Un premier titre imaginatif qui assure le « contrôle du futur » pour reprendre la citation de George Orwell lisible sur la première page. 

Olivia

Scénario : Kris
Dessins : Duhamel
Éditeur : Dupuis
Série en cours (1 tome paru) : 12 €
Premier tome paru le 01/03/2012

mercredi 16 mai 2012

Les Seigneurs de Baghdâd (Pride of Baghdâd) - Brian K. Vaughan et Niko Henrichon


On dit que quatre lions se sont échappés du zoo de Baghdâd en 2003, après que la ville ait été bombardée au cours d’un raid aérien. Les articles de presse de l’époque révèlent que ces derniers ont erré plusieurs jours avant de se faire tuer par deux GI’S.
Pride of Baghdâd s’intéresse à leur histoire. L’histoire de deux lionnes, d’un lion et d’un lionceau confrontés contre toute attente à la « liberté ».
Hors de leur enclos, ils découvriront rapidement une ville déserte, à l’état de ruine.
Ou sont donc passés les « gardiens », ces hommes anciennement chargés de s’occuper d’eux à travers la cage ?
Désormais, ils ne pourront compter sur personne pour trouver des vivres et se protéger des autres créatures qui occupent les terres, animaux comme êtres humains.

Brian K. Vaughan est parti d’une anecdote pour développer sa propre fable.
Tous les ingrédients qui composent le genre sont effectivement présents dans ce récit qui offre une réflexion sur la liberté et dénonce l’absurdité de la guerre.
L’anthropomorphisme des animaux renforce ce décalage entre espérances et réalité tant ces derniers portent un regard naïf sur le monde qui s’offre à eux.
L’auteur de Y, le dernier homme ne sombre pas pour autant dans le manichéisme envers les peuples concernés qui n’apparaissent que très peu, au profit d’une guerre personnifiée.
Un contexte dont les illustrations réalistes de Niko Henrichon renforcent le potentiel dramatique autant qu’elles séduisent par leurs teintes chaudes.

Paru en 2006, Les Seigneurs de Baghdâd est un album saisissant à (re)découvrir à l’occasion de sa réédition chez Urban Comics. 

Olivia
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Niko Henrichon
Éditeur : Urban Comics
One shot : 15 €




mercredi 22 février 2012

Freak's Squeele - Florent Maudoux

 
Modèle fun et débridé du label 619 d'Ankama, déjà responsable de la série Mutafukaz, Freak's Squeele nous amène album après album dans un déluge d'inventions, de beauté graphique et de bonne humeur communicative.
Et c'est toujours sous la forme d'un gros pavé de près de 150 pages, dont une poignée en couleurs que nous revient la série.



 « Imaginez un monde où il existerait des universités formant les futurs justiciers masqués à gérer à la fois leurs supers pouvoirs mais aussi à maîtriser leur image dans les médias ». 
   



Eh bien ne cherchez plus...cet univers, c'est celui de Freak's Squeele, avec à sa tête un trio de derniers de la classe : Ombre, l'homme-loup discret dont émane une force tranquille, Chance la démonette pétillante et malicieuse et Xiong-Mao la charismatique et fan d'arts martiaux.

Florent Maudoux (dessinateur et scénariste) est indéniablement un de ces nouveaux artistes de talent capable d'exposer sur chaque page un mélange habile entre le manga et le comics. L'auteur utilise de surcroît une mise en scène savamment construite et rythmée qui colle à merveille avec les aventures complètement bordéliques (osons le terme) de notre trio de héros qui pratique autant la baston que les joutes de vannes en groupe. 
 
Mais fini les digressions, revenons à l'histoire, car Freak's Squeele c'est aussi un scénario. Celui-ci se présente comme un immense patchwork culturel et multi référencé en parodiant aussi bien des sagas adolescentes (on pourrait citer par exemple Harry Potter) que des films de genre aux allures de séries Z, absolument jubilatoires et complètement nanardesques. 


Au final, Freak's Squeele va dans le sens d'un pure divertissement, sans aucune autre prétention que de fournir à ses spectateurs un bon moment de blockbuster pop-corn.

Clément

Scénario & dessins: Florent Maudoux
Éditeur : Ankama
Série en cours (5 tomes parus) : 14.90 € l'unité
Réédition du tome 1 ( couleur) : 11.90 € l'unité




Le Réseau Bombyce – Corbeyran & Cecil

A l’occasion de sa publication récente en intégrale (qui regroupe les 3 tomes), il est difficile de ne pas parler de cette série tant elle fut prisée à sa sortie dans les années 90.
Nous faisons dans cette dernière connaissance avec Mouche et Eustache. Le premier est un nain réservé, le second un grand dadet qui babillarde à toute heure.
Des différences qui peuvent s‘avérer utiles lorsque l’on fait partie d’une guilde de voleurs où la complémentarité est un atout pour le bon déroulement des larcins. Ainsi l’un peut faire le guet ou entuber ses victimes avec éloquence pendant que le second se faufile sournoisement sur les lieux du crime à pas de loup.

C’est après avoir sollicité ces compétences pour délester un bourgeois bordelais d’un coffre-fort et d’un carnet que les problèmes commencent pour eux.
Ledit bourgeois est bien déterminé à récupérer ses biens… d’autant plus que le coffre contient la bobine d’un "snuff movie" mettant en scène le meurtre d’une prostituée en pleine prouesse. Un objet qui risque de compromettre plus d’une personne, si nos deux protagonistes en révèlent le contenu. 
 


On se retrouve rapidement immergés dans cette enquête funeste dont l’ambiance typique du début du XXe siècle n’est pas sans rappeler un roman de Jules Verne.
L’essor de l’ère industrielle se fait d’ailleurs ressentir dans les dessins de Cecil exposant les décors ou les gadgets employés par Mouchet et Eustache.
Deux héros dont la personnalité apportera une note d’humour non négligeable pour contraster avec l’insalubrité de l’intrigue. 
 


C’est un univers entier que nous livrent Corbeyran et Cecil.
Un monde riche, aux allures «  steam punk » où Bordeaux n’est pas vraiment réputé pour ses cannelés. 
Olivia





Scénario : Corbeyran
Dessins : Cecil
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
Série terminée (trois tomes parus) : 13,10€ l'unité/39.98€ l'intégral 
Premier tome paru le 03/11/1999
 

mercredi 15 février 2012

Le voyage de Ryu - Shotaro Ishinomori


Comment parler du manga Le voyage de Ryu sans avant tout s'intéresser à son auteur Shotaro Ishinomori? 

Véritable maître du manga au Japon, il commence sa carrière en tant qu'apprenti du très respecté Osamu Tezuka. Sa première série Cyborg 009, publiée en 1964, est un véritable choc au japon. Mélange d'univers de SF et de super héros, le succès est immédiat et annonce une longue série de chefs d'oeuvres tels que Sabu et Ichi, Hokusai ou encore l'oeuvre qui nous intéresse aujourd'hui: Le voyage de Ryu.
Dans un futur proche, un jeune homme plongé en hibernation dans l'espace se crashe sur une planète inconnue, recouverte de forêts, de déserts et peuplée de créatures étranges. Bien vite le jeune homme nommé Ryu s'aperçoit avec effroi que cette planète hostile est en réalité la Terre...

Dans ce monde redevenu sauvage, le voyage de Ryu commence. En quête de réponses et d’hypothétiques coupables, son périple l’amènera aux frontières du monde et de l'esprit. Sur son chemin vont aussi se multiplier les rencontres et les découvertes, toutes plus surprenantes et contradictoires les unes que les autres: robots, végétaux carnivores, humains ou mutants.
Ce foisonnement d'idées, à la croisée des thèmes de la SF et du thriller contemporain sont la grande force de Shotaro Ishinomori.
En s’intéressant aux comportements humains et à la sauvagerie qui les animent, Ishinomori construit tout un univers où le lecteur se laisse manipuler (comme les acteurs de son manga), constamment plongés dans une abîme sans fond où bon nombre de mystère resteront inexpliqués.
Tout au long des mille sept cent pages qui composent Le voyage de Ryu, l'auteur confronte son personnage à ses propres doutes en se demandant comment l'Homme peut il autant exceller dans l'art de son autodestruction.

Précurseur du manga moderne aux thématiques adultes, le graphisme de l'auteur est lui aussi tout à fait atypique. En croisant des décors grandioses très détaillés avec des personnages aux styles simplistes, l'auteur réussit à créer une atmosphère remplie de contradictions où la solitude et la lutte pour la survie sont les seuls repères qu'un homme du futur peut espérer dans un monde devenu fou.

Avec cinquante années d'avance, Shotaro Ishinomori crée simplement l'une des plus grandes œuvres de SF jamais réalisée en manga. Enfin réédité en France récemment en cinq volumes, Le voyage de Ryu est tout un indispensable de la culture manga.

Clément



Scénario & dessins: Shotaro Ishinomori
Éditeur : Glénat
Série terminée (5 tomes parus) : 10.55 € l'unité

Tony Chu - John Layman et Rob Guillory

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivcJA4fYg3c1OMv56tR9-vTR7LoU74uXS_TUnxU_bakhDCFTHC6fjROu0fmzP6MAQVdPYbsMfczo53yj-F8vXQ2cgEJJUdDpApxJRwVx_-4Oy6dMKIuksc9iGzbsHjoQs1_V7zgdvGRRQ/s1600/tony+chu.jpgL’inspecteur Chu est un homme particulier.
Le genre d’individu qui ne peut porter un aliment à sa bouche sans retracer mentalement le cheminement propre à celui-ci. 
Oui, Tony Chu est cibopathe.
Déguster du bœuf lui est difficile, par exemple, car il visionnera aussitôt l’animal naitre, vivre un minimum, puis se faire trucider à l’abattoir pour atteindre l’état de steak qui trône dans son assiette. Aussi son régime alimentaire se compose principalement de betteraves, un légume apparemment inoffensif pour sa psyché.

Si son pouvoir ne lui permet pas de jouir pleinement de son sens gustatif, il s’avère précieux dès qu’un meurtre est de mise et qu’il reste suffisamment de chair à mâchouiller sur le cadavre pour en retrouver l’origine et tenter d’identifier l’assassin dans la foulée. Les hautes autorités l'affecteront conséquemment sur plusieurs affaires un peu douteuses dans un contexte de grippe aviaire où la consommation de poulet est prohibée.



Lauréat du prix de « La meilleure série régulière » aux Eisner Awards (l'équivalent américain du festival d'Angoulême) en 2011, le comics marque avant tout par son originalité.
Outre un concept de base novateur qui se joue des ingrédients propres aux histoires de super-héros, il comporte un scénario dont l’intérêt ne faiblit pas au fil des volumes, grâce à une multitude d’intrigues qui gravitent autour de l’enquête principale. Entre un partenaire aux membres robotisés et une critique gastronomique à la verve prononcée, l’auteur fait également la part belle aux personnages secondaires en leur attribuant des personnalités marquantes, voire d’autres dons hors du commun.
John Layman détourne gentiment les codes du genre et en fait un récit déjanté et sanglant mis en valeur par le dessin cartoonesque de Rob Guillory. Un tandem fatalement drôle.

Olivia

Scénario : John Layman
Dessins : Rob Guillory
Éditeur : Delcourt
Série en cours (trois tomes parus) : 14.95 € l'unité
Troisième tome paru le 01/02/2012