On dit
que quatre lions se sont échappés du zoo de Baghdâd
en 2003, après que la ville ait été bombardée
au cours d’un raid aérien. Les articles de presse de
l’époque révèlent que ces derniers ont erré
plusieurs jours avant de se faire tuer par deux GI’S.
Pride
of Baghdâd s’intéresse à leur histoire.
L’histoire de deux lionnes, d’un lion et d’un lionceau
confrontés contre toute attente à la « liberté ».
Hors
de leur enclos, ils découvriront rapidement une ville déserte,
à l’état de ruine.
Ou
sont donc passés les « gardiens », ces
hommes anciennement chargés de s’occuper d’eux à
travers la cage ?
Désormais, ils ne pourront compter sur personne pour trouver des vivres et se protéger des autres créatures qui occupent les terres, animaux comme êtres humains.
Désormais, ils ne pourront compter sur personne pour trouver des vivres et se protéger des autres créatures qui occupent les terres, animaux comme êtres humains.
Tous
les ingrédients qui composent le genre sont effectivement
présents dans ce récit qui offre une réflexion
sur la liberté et dénonce l’absurdité de la
guerre.
L’anthropomorphisme des animaux renforce ce décalage entre espérances et réalité tant ces derniers portent un regard naïf sur le monde qui s’offre à eux.
L’anthropomorphisme des animaux renforce ce décalage entre espérances et réalité tant ces derniers portent un regard naïf sur le monde qui s’offre à eux.
L’auteur
de Y, le dernier homme ne
sombre pas pour autant dans le manichéisme envers les peuples
concernés qui n’apparaissent que très peu, au profit
d’une guerre personnifiée.
Un
contexte dont les illustrations réalistes de Niko Henrichon
renforcent le potentiel dramatique autant qu’elles séduisent
par leurs teintes chaudes.
Paru
en 2006, Les Seigneurs de Baghdâd est un album saisissant à
(re)découvrir à l’occasion de sa réédition
chez Urban Comics.
Olivia
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Niko Henrichon
Éditeur : Urban Comics
One shot : 15 €
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